Super, le WE s’annonce plutôt bien, il ne fait pas particulièrement froid et la pluie n’est pas de la partie. Ce devrait être une belle balade groupir.

Y’a personne dans Versailles, à ce rythme là j’rai en avance… Ça a bien roulé, j’suis presque à la barrière de St-Arnoult, j’vais faire le plein maintenant et pourrai ainsi aller jusqu’à Romorantin sans ravitailler.

V’là le péage. Ticket. Tiens c’est où l’aire de stationnement où l’on se retrouve. M***e, y’a rien ici, ça doit être un peu plus loin…7 bornes et toujours pas de lieu de RV et personne à l’horizon, c’est quoi cette co****ie. Appelle mec, y’a un truc qui t’a échappé, poses-toi là sur la BAU.

-         Allo, Jean-Marc.

-         Non, c’est Alain.-

-         Salut Alain, vous êtes où ?

-         A la barrière, on va se mettre en route. Picsou t’a vu passé.

-         Où, y’a pas de parking sur la barrière, à la pompe alors, m***e, je ne l’ai pas vu.

-         Non, l’aire de regroupement est avant la barrière.

-         J’savais pas et j’étais sûr qu’on se retrouvait comme d’habitude, après. Bon c’est l’aventure. J’avance jusqu’à la prochaine pompe pour être mieux stationner et on se retouve là.

-         D’accord, tu nous prends au passage.

Quand même 20 bornes pour arriver à cette pompe. Le temps qu’ils arrivent, j’vais faire une pause pipi/café. Cappuccino aujourd’hui, ça change et il est même bon.

-         Vous la trouvez belle madame, moi aussi.

-         Vous n’avez pas vu passer un groupe de motards ?

-         Non.

-         Merci et bonne journée.

Ils ne vont pas tarder. Veste fermée, casque bouclé, lunettes de star posées, ganté, il ne reste qu’à tourner le contact et démarrer. J’suis prêt, vous venez quand vous voulez… ¼ d’heure, y’s’trainent, on est pas arrivé. Avance doucement, ils finiront bien par te rattraper plutôt qu’à rester là à te faire admirer (envier) par tous.

La vache, 100/110 sur l’autoroute, ça l’fait pas trop, les camions… t’es dans le rétro à les repérer, à chevaucher la BAU et leur faire signe de passer. Qu’est-ce qu’ils foutent, ils devraient déjà être là ? J’vais m’arrêter là-bas sur l’accès service et appeler.

C’est le répondeur de Jean-Marc. C’est bon signe, au moins ils roulent puisqu’il ne peut répondre.

-         JM, vous roulez pas, j’me traîne et vous n’êtes toujours pas accrochés. J’avance doucement et on se rappelle si l’un ou l’autre s’arrête.

110, j’m’y fais pas, c’est hyper dangereux. M****e, le téléphone qui vibre. Ah, c’est raccroché. Qui c’est, j’connais pas ce numéro. Bouton vert, ça sonne. P****n, c’est occupé. D’toute manière ils vont me rattraper si j’roule comme ça.

Ça re-sonne. Arrêtes-toi vite qu’ça fasse pas comme tout à l’heure et qu’il n’y ait personne au bout.

-         Oui Jean-Marc.

-         On t’a vu passé tout à l’heure.

-         T’es sûr, c’était une gold, j’ai vu personne ?

-         Alain, c’est bien Pépito qu’on a vu tout à l’heure ?

-         Oui, c’était lui. Sab, c’était bien Pépito tout à l’heure ?

-         Si Jean-Marc, Sab aussi l’a vu.

-         On t’a vu passé.

-         Bon vous êtes derrière moi. J’trouve un endroit plus sécurisant et je vous y attends.

-         Ça marche.

J’vais mettre à la sortie de cette pompe…
Qu’est-ce qu’ils foutent ?Quelle aventure, quel bordel. Y’a un loup, ça fait 10’ encore. Combien me reste-t’il de km, ça m’gonfle, j’sens que je vais repartir sur Paris, ça va pas l’faire sur ce coup là… J’passe Orléans, j’prends l’A71 et sortie à Salbris, c’est pas si loin… Qu’est ce qu’ils font, y’a une m****e quelque part. Ah, ça sonne…

-         Ouais Jean-Marc.

-         On est la sortie de l’autoroute, t’es où ?

-         Vous allez pas jusqu’à Orléans au moins ?

-         Si, on est à Vierzon.

-         Vierzon, par où êtes vous passés, j’viens regarder la carte, la sortie c’est Salbris. C’est pas à Romorantin l’AG.

-         Non, c’est pas Vierzon, c’est Salbris. T’es où toi ?

-         J’vous attends avant Orléans, y’a une vingtaine de km.

-         T’étais devant nous, qu’est que c’est ?

-         C’était pas moi que vous avez vu.

-         Alain, c’est bien Pépito qu’on a vu tout à l’heure.

-         Laisse tomber Jean-Marc, j’hésitais à savoir si je rentrais sur Paris, j’arrive, j’ai encore le temps d’être à l’heure. @d’taleur, j’ai repéré la route sur la carte

-         Quand tu arrives, tu m’appelles si tu trouves pas.

-         J’suis en route.

C’est quoi c’délire. Bon, roule camarade, c’est pas si loin et tu devrais arriver pour l’heure précise du déjeuner. Gaffe Sallent, 90 dans cette portion de traversée d’Orléans.

Bourges, Vierzon, 700 m. Ça y’est, l’A71, tout droit jusqu’à Salbris. Enroule du câble, tu s’ras à l’heure… Fais gaffe, t’as déjà perdu assez d’points.

Regard vissé au loin pour repérer les boîtes à images, l’aiguille déraisonnable, les km défilent.

Sortie Romorantin-Lanthenay 1200 m.

-         bonjour madame, les gendarmes là c’est pour un radar avant la sortie ?

-         J’les ai pas vu arrivé, j’pense pas.

-         J’vais bien voir, Romorantin c’est de quel côté ?

-         Vous prenez à droite.

-         Vous avez vu un groupe de motard avant moi ?

-         Oui, y’a un p’tit moment déjà.

-         Bonne journée.

23 km, si j’visse la poignée j’rai là-bas pour l’apéro.

Sympa cette petite route de campagne, juste qu’ils avertissent d’une potentielle traversée de la chaussée par de grands animaux. On verra bien si les suppositoires supposés émettre des ultra-sons ont une efficacité réelle.

-         Bonjour madame, j’pouvais pas mieux tomber pour trouver ma route que la factrice. Connaissez-vous le Centre ETHIC-ETAPES ?

-         Pardon !

-         Attendez, j’vais prendre l’adresse dans mon top case. Tenez, le Centre International de séjour ETHIC ETAPES Jean MONNET, à Romorantin ?

-         J’vois pas du tout ce que s’est.

-         Et avec les photos là, ça ne vous dit rien.

-         Rien du tout.

-         J’vais appeler.

-         Jean-Mard, j’suis là, avec la factrice, qui ne connaît pas ce centre.

-         C’est à côté de MAJO et du stade.

-         Le stade, vous savez où s’est ?

-         J’te laisse Jean-Marc, le stade on sait où s’est.

-         J’prends à gauche au feu et après c’est un peu plus loin sur la gauche. Merci madame, bonne tournée et bonne journée.

 

P.S. 1- Je laisse le soin à ceux qui ont eu le privilège de connaître le lieu de ralliement, donc d’être fraternellement invités, vous conter leur productive AG.

PS 2 – J’avertis que, premier au départ, vous pouvez avec eux être le dernier à l’arrivée, si arrivée s'ils n’arrivent pas à vous perdre corps et âme à l’onde du bitume.

P.S 3 – Ce fut un réel plaisir et un profond soulagement d’y retrouver ...

 

 

 

... NOS AMIS DU CENTRE QUI NOUS ON FAIT L’AMITIE DE VENIR NOUS SALUER.